1 septembre 2011

Témoignage d’un ancien de l’école de Tersac, école hors contrat du Sud-Ouest

La Fondation pour l’école a interviewé M. Bastien Gautier, ancien élève de l’école de Tersac. Rappelons tout d’abord quelle est la charte de cet internat international hors contrat implanté dans le Sud-Ouest : « Le savoir, le savoir-être et le savoir vivre à travers le respect d’un code d’honneur du comportement qui permet d’affirmer et de développer un esprit d’école ; le développement des qualités humaines et intellectuelles ; la stimulation du goût de l’effort individuel, collectif et de la performance ; l’accompagnement des élèves avec un suivi personnalisé et individuel ; un enseignement performant ; une discipline pertinente et des efforts rigoureux. »

Fondation pour l’école : Bastien Gautier, vous avez aujourd’hui 22 ans. Quelle formation avez-vous reçue ?

Bastien Gautier : J’ai passé cinq années à Tersac, mais aussi plus d’un an et demi dans des internats d’excellence en Grande-Bretagne (dans le Kent et le Surrey) et en Allemagne. J’ai ensuite étudié à l’Ecole des sciences de la gestion de Montréal, qui est rattachée à l’Université du Québec. Aujourd’hui, je travaille au développement commercial d’une start-up dans le domaine du web sur Paris.

FPE : Quel est pour vous ce qui définit le mieux la pédagogie de Tersac ?

B.G. : Deux caractéristiques. Le fait que les activités s’adaptent au profil de chaque élève qui peut pousser loin les apprentissages qui le motivent le plus. Et le caractère international de l’école qui est résolument ouverte sur le monde. A Tersac, les choix sont riches. On peut étudier et pratiquer ce que l’on veut, aller au bout de ses centres d’intérêt. Cela nous permet d’affirmer notre différence, de construire notre singularité d’où découlera ensuite, nous l’espérons, une forte personnalité et une réelle créativité. Nous sommes habitués à ne pas chercher à entrer dans une norme, à ne pas subir la norme mais à aller au bout de notre passion, avec exigence et liberté.

FPE : Est-ce important pour vous d’avoir étudié dans une école indépendante ?

B.G. : Oui, j’y ai été très sensible. Je suis toujours d’ailleurs très attaché à la liberté scolaire car je pense que les personnes doivent pouvoir jouir de la faculté de choisir l’éducation de leurs enfants ; c’est une chose naturelle. Il est bon également que les personnes puissent décider d’accorder la priorité, dans l’éducation qu’elles donnent à leurs enfants, à telle ou telle dimension : l’éducation peut être à connotation fortement internationale, elle peut aussi mettre l’accent sur la formation spirituelle. Cette diversité est une bonne chose tant pour chaque personne que pour la société en général. Je ne suis pas du tout séduit ou convaincu par les mérites d’une instruction uniforme, identique pour tous.

FPE : Nest-ce pas dommage de faire toute sa scolarité au contact seulement d’une élite, au sens économique du terme ? N’est-ce pas plus normal et équilibré de fréquenter des personnes issues de toutes les couches de la société ?

B.G. : C’est une bonne question. A l’école, nous sommes là pour nous former, non pour former une société. Et pour se former, il est utile de s’entourer de gens qui avancent et qui veulent avancer. C’est stimulant. Par ailleurs, si la mixité sociale est faible vu les prix des scolarités, la diversité de personnalités et de formes d’esprit est forte au regard du recrutement international, de sorte qu’on est quand même confronté à la différence. Dans les écoles ordinaires, les jeunes sont plus confrontés à la mixité sociale, et nous, à Tersac, nous sommes plus confrontés à la diversité des origines et des cultures nationales.

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