3 septembre 2014

Enfants handicapés : les écoles indépendantes inventent un nouveau modèle !

861278_3_e0ac_ce-type-de-test-sur-l-adn-foetal-circulant_265461c2a7c2036e2032df26c095bf7d

Même si le Ministère de l’Education nationale assure multiplier les efforts envers les enfants handicapés, les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous et il est encore bien difficile d’inscrire son enfant dans une école ordinaire. Les enfants porteurs de handicaps sont assez facilement scolarisés en maternelle, la loi de 2005 y obligeant les établissements. Néanmoins, dès que l’apprentissage devient plus compliqué, les enfants se trouvent rapidement orientés vers des établissements spécialisés. Ces établissements  ont assez souvent une démarche plus « occupationnelle » que réellement scolaire. Ils ne mettent pas toujours l’accent sur les fondamentaux (lire, écrire, compter) et ne permettent malheureusement pas à leurs élèves de connaître la vie d’école, au milieu d’enfants non handicapés. Et pourtant, certains, avec des méthodes adaptés, sont tout à fait capables de suivre une scolarité quasi-normale. Cette année, une jeune fille trisomique scolarisée à Casablanca a même obtenu le baccalauréat avec mention assez bien ! Persuadées que les enfants porteurs d’un handicap peuvent gagner à suivre un enseignement structuré et s’y épanouir, certaines écoles indépendantes ont ouvert des classes spécialisées mais plongées autant que possible en immersion dans le reste de l’école.  Cela permet souvent aussi d’éviter de séparer les fratries et de donner aux enfants différents la possibilité de fréquenter des enfants qui ne sont pas porteurs de handicap. C’est une enrichissement pour tous. Voici trois exemples concernant essentiellement les enfants porteurs de la trisomie 21.

 

Classe Bienheureux François de Fatima – groupe scolaire Saint-Dominique (78). 

 

logo saint dominiqueLe groupe scolaire Saint-Dominique au Pecq ouvre dès cette rentrée une classe spécialisée pour les garçons de 12 à 16 ans au collège. Cette classe, nommée Bienheureux François de Fatima, accueille les adolescents de 12 à 16 ans présentant des troubles des fonctions cognitives ou une maladie de l’intelligence (trisomie ou handicap similaire).

 

Ces élèves bénéficient d’une classe et d’un professeur dédiés, ils reçoivent un enseignement adapté, le but étant de leur faire donner le meilleur d’eux-mêmes ; en plus des enseignements fondamentaux, ils profitent d’ateliers plus pratiques de cuisine, jardinage, vie quotidienne, théâtre…qui les aident à s’épanouir et à grandir en autonomie.

 

L’école s’est intéressée au fonctionnement d’autres structures dont l’expérience et les conseils sont bien utiles. Ils se sont ainsi appuyés sur les classes ULIS de Stanislas, et sur le service Educ’action de la Fondation Lejeune.

 

La volonté de Saint-Dominique pour la Classe Bienheureux-François-de-Fatima est d’insister sur deux points:

 

– l’inclusion de ses élèves au sein du collège de garçons : pour certains cours, la messe, les récréations, la cantine, avec un parrainage de lycéens volontaires ;

 

– une grande cohérence entre le professeur, les adultes accompagnateurs et l’équipe des professionnels de la rééducation. L’école propose aux parents pour leur garçon un suivi en orthophonie, psychomotricité, graphothérapie, assuré sur place par des professionnels proches de l’école et en accord avec sa charte. Une psychologue scolaire propose aussi bilan et suivi.

 

Pour en savoir plus : www.ecole-st-dominique.fr.

 

Classe Sainte-Philomène – Ecole Sainte-Geneviève (78).

 

Elle a été créé en 2010 en lien avec la Fondation Jérôme Lejeune et accueille des enfants âgés de 6 à 11 ans porteurs de trisomie 21. L’objectif de la classe Sainte-Philomène est de proposer un cadre privilégié d’apprentissage qui soit adapté aux capacités de ces enfants. Elle favorise également la bonne intégration des élèves dans un milieu scolaire ordinaire.

 

Ainsi, deux fois par jour, les élèves de la classe Sainte Philomène suivent un «décloisonnement » et rejoignent une classe ordinaire de l’école afin de s’intégrer parmi les autres enfants. Les exercices demandés sont bien sûr adaptés mais se basent sur les autres élèves.

 

Différentes pédagogies ont été choisies afin de favoriser l’apprentissage des élèves :

 

– Les méthode « Cloé » et « Borel-Maisonny » pour l’apprentissage de la lecture,
– La méthode « Jeannot » pour le graphisme,
– La méthode « Yes We Can » et des matériaux de type Montessori pour le calcul.

 

Pour en savoir plus, contacter l’école au 01 39 16 32 93.

 

Classes extra-ordinaires au Cours Jean-Paul II (44)

 

cours jean paul IIC’est souvent à partir du primaire que les enfants sont orientés en milieu spécialisé et sont obligés de quitter l’école. Il y a bien en primaire l’existence de classe spécialisées appelées CLIS. Mais plus d’une fois, l’école a constaté que les enfants présents dans ces classes étaient plus des enfants en difficultés scolaires ou sociales que des enfants avec un handicap reconnu. Les méthodes d’apprentissages employées (méthode globale etc…) pour ces enfants ne sont absolument pas adaptées pour eux et pour les autres élèves non plus d’ailleurs.

 

L’école a donc ouvert une classe extra-ordinaire c’est à dire une classe pour des enfants qui sortent de l’ordinaire pour leur permettre d’apprendre à lire, écrire et compter. A la rentrée de septembre 2014 une petite classe pour enfants de 3 à 6 ans porteurs de handicap ouvrira en complément de celles, déjà existantes, pour les enfants du primaire (6-12 ans) et ceux du collège.

 

La pédagogie choisie est celle de Montessori. Elle est bien adaptée car elle développe tous les sens, et c’est essentiel pour les enfants porteurs de handicap, cela leur permet d’améliorer leurs capacités d’apprentissages.

 

A la différence des CLIS des écoles sous contrat, ces classes ont moins d’enfants et des pédagogies plus adaptées (Montessori, méthode syllabique, etc.). La priorité est également mise sur les apprentissages fondamentaux, ce qui n’est pas toujours le cas dans les CLIS et encore moins dans les centres spécialisés type IME dans lesquels les enfants ont une ou deux heures maximum par semaine de temps scolaire. Souvent, les élèves handicapés frappant à la porte de cette école et issus de parcours CLIS ne savent ni lire ni écrire. Les méthodes choisies n’étaient pas adaptées.

 

Pour en savoir plus : http://www.cours-jeanpaul2.fr/

 

Les écoles ouvrant des classes pour enfant handicapés ou intégrant des enfants handicapés dans des classes ordinaires trouvent souvent un précieux conseil auprès d’ Elizabeth Bisbrouck, responsable du service Education et Formation  de la Fondation Lejeune (pour la contacter : 01 44 49 73 48 – 06 83 03 04 35 ou ebisbrouck[arobase]fondationlejeune.org).

 

 

Partager sur :

Facebook
Twitter
Pinterest
WhatsApp

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée

Poster commentaire