10 mai 2012

Une école bilingue hors contrat française traverse le Rhin

Deux articles parus dans Le Parisien relatent comment l’école bilingue de Bindernheim (Bas-Rhin), école hors contrat financée par les collectivités territoriales, déménagera en septembre 2012 pour s’installer en Allemagne : le maire de Kappel-Grafenhausen est ravi de lui louer les locaux de l’école du village. Quelques extraits de ces deux articles.

« […] Structure hors contrat (qui n’est donc pas liée à l’État) gérée par une association et financée par les collectivités locales, l’école ABCM accueille, dans trois classes de plusieurs niveaux, une cinquantaine d’élèves de la petite section de maternelle au CM 2. Trois quarts sont de nationalité française et un quart allemande.

« Une école bilingue franco-allemande installée dans un village alsacien, à6 kmà peine de la frontière, va déménager à la rentrée prochaine de l’autre côté du Rhin faute d’avoir trouvé en France des locaux adéquats, a-t-on appris samedi auprès de l’association qui la gère.

A l’étroit dans des locaux préfabriqués à Bindernheim (Bas-Rhin), cette école qui accueille une cinquantaine d’enfants de la maternelle au CM2, répartis en trois classes, est gérée par l’association française ABCM Zweisprachigkeit (bilinguisme, ndlr).

Depuis longtemps déjà, ses dirigeants rêvaient de la déménager à13 kmde distance, dans le bourg allemand de Kappel-Grafenhausen, juste de l’autre côté du Rhin, où une école dispose de locaux vides, a expliqué à l’AFP Pierre Klein, de l’association ABCM.

“Cela restera une école de droit français, qui suivra les programmes français”, a-t-il précisé. Juridiquement, ce déménagement sera possible car les enseignantes concernées ne sont actuellement pas rémunérées par l’Etat, mais par des subventions versées par les collectivités locales alsaciennes – région et département.

Or, le conseil régional d’Alsace vient d’annoncer qu’il maintiendrait son financement, même lorsque l’école sera partie en Allemagne. Le conseil général du Bas-Rhin devrait prochainement lui emboîter le pas », selon M. Klein.

“C’est un symbole pour montrer qu’on ne va pas recréer une frontière qui s’estompe naturellement”, a expliqué à l’AFP le président (UMP) du Conseil régional, Philippe Richert.

“Cette école de Bindernheim […] est l’un des dix établissements gérés en Alsace et en Moselle par ABCM, une association créée en 1990, quand l’Éducation nationale ne proposait pas encore d’enseignement bilingue paritaire dans la région. […]

[…] Structure hors contrat (qui n’est donc pas liée à l’État) gérée par une association et financée par les collectivités locales, l’école ABCM accueille, dans trois classes de plusieurs niveaux, une cinquantaine d’élèves de la petite section de maternelle au CM 2. Trois quarts sont de nationalité française et un quart allemande.

L’établissement est actuellement installé dans des préfabriqués installés sur un terrain privé que le propriétaire souhaite récupérer. « Et puis les locaux sont à bout de souffle », explique Pierre Klein, membre du conseil d’administration du réseau ABCM qui compte dix écoles dans le Bas-Rhin, le Haut-Rhin etla Moselle. Lasolution est venue du maire de la ville allemande de Kappel-Grafenhausen, qui a proposé d’héberger, pour un loyer « symbolique», l’établissement. […]

« La municipalité allemande est enchantée de redonner vie à des salles de classes qui étaient désaffectées et de disposer d’une offre bilingue pour ses administrés. Le loyer sera symbolique », s’enthousiasme Pierre Klein, qui signera « le bail dans quinze jours». « On restera une école de droit français, avec des programmes et des horaires français et les mêmes enseignants qu’aujourd’hui », précise-t-il. C’est en covoiturage et en utilisant le bac de Rhinau que les petits Français se rendront en cours.

Françoise Naas, mère d’un garçon et d’une fille scolarisés en maternelle, se félicite de ce transfert outre-Rhin. « C’est comme si les frontières en matière d’éducation n’existaient plus. Mes enfants seront en immersion totale. Pour eux, c’est une sacrée ouverture culturelle », apprécie cette prof… d’allemand dans un collège public.

Jean-Paul Imbs, le maire (MoDem) de Bindernheim (874 habitants), lui, ne voit pas d’inconvénient au départ de ces écoliers aussi à l’aise dans la langue de Molière que dans celle de Goethe. « L’important, c’est que les enfants trouvent leur place. Eh puis, vous savez, aujourd’hui, on passe la frontière comme on passe d’un village à l’autre… »

Pour lire les deux articles in extenso :
Education : une école française devient allemande
Une école alsacienne déménage en Allemagne faute de locaux
D’autres informations ont été publiées par Les Dernières Nouvelles d’Alsace, concernant le réseau des écoles ABCM et le déménagement de l’école de Bindernheim.

 

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