2 mai 2012

ONU : Le Saint-Siège affirme les droits prioritaires des parents sur l’éducation de leurs enfants

Nous présentons ici les passages de l’allocution prononcée le 24 avril 2012, dans le cadre de la 45e session sur la population et le développement, par Mgr Francis Chullikat, chef de la délégation du Saint Siège à l’ONU, relatifs à la liberté des parents de choisir l’éducation de leurs enfants. Ces extraits présentent en effet de manière claire et intéressante comment la position de l’Église s’articule avec le droit international en matière de liberté scolaire.

« Monsieur le Président,

“Ma délégation vous est reconnaissante de ce que, dans son rapport sur le suivi des programmes de population centré sur les adolescents et la jeunesse (E/CN9/2012/5), le Secrétaire général ait affirmé l’importance des familles dans la formation des adolescents et de la jeunesse, et, partant, les droits et les responsabilités de leurs parents. La famille est la cellule originelle de la société, la fondation première des liens sociaux et le lieu où les relations de demain – nuptiales, parentales, filiales, fraternelles – sont cultivées. Chaque famille, fondée sur l’union indissoluble entre un homme et une femme, accomplit sa mission qui est d’être une cellule vivante de la société, une pépinière des vertus, une école de coexistence constructive et paisible, un instrument d’harmonie et un environnement privilégié où la vie humaine est accueillie et protégée, de manière joyeuse et responsable, depuis son commencement jusqu’à son terme naturel. A cet égard, la valeur unique et irremplaçable de la famille fondée sur le mariage, et l’inviolabilité de la vie humaine depuis la conception jusqu’à la mort naturelle, doivent être affirmées.

“Depuis quelque temps déjà ma délégation a remarqué une tendance déconcertante, à savoir le désir de quelques-uns de minimiser le rôle des parents dans l’éducation de leurs enfants, de manière à suggérer d’une façon ou d’une autre qu’il ne s’agit pas du rôle des parents, mais de l’État. A cet égard il importe que la relation naturelle et donc essentielle entre les parents et leurs enfants soit affirmée et soutenue, et non point sapée. La Déclaration universelle des droits de l’homme (UDHR) affirme que « les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants » (art. 26, 3), et la Convention sur les droits de l’enfant affirme que « la responsabilité d’élever l’enfant et d’assurer son développement incombe au premier chef aux parents » (art. 18, 1). Ces principes sont d’une particulière importance en ce qui concerne toutes les affaires relatives aux enfants, y compris, par exemple, par rapport à leur accès à l’éducation et aux activités de communication, et aux services concernant leur santé et leur bien-être, y compris dans les domaines de l’amour humain, de la sexualité humaine, du mariage et de la famille, ainsi que par rapport à la confidentialité et au respect de la vie privée dans ces domaines. Il n’est pas étonnant qu’en de multiples occasions le Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement fasse explicitement référence au rôle essentiel des parents en ce qui concerne leurs enfants, et que toutes les politiques et tous les programmes relatifs aux enfants soient dans la ligne de la Convention sur les droits de l’enfant (cf. par ex. les principes 10 et 11 ; 6.7, 6.15, 7.37 et 10.12). […]

“Le système éducatif fonctionne correctement lorsqu’il inclut la participation, pour l’organisation et la mise en œuvre des politiques éducatives, des parents, de la famille, des organisations religieuses et d’autres organisations de la société civile, et aussi le secteur privé. Le but de l’éducation doit s’élargir à la formation de la personne, à la transmission des valeurs, à une éthique du travail, et au sens de la solidarité de l’ensemble de la famille humaine. Dans le cadre de ce processus éducatif, l’État doit respecter les choix des parents pour leurs enfants et éviter les tentatives d’endoctrinement idéologique. Comme l’affirme le droit international, les États sont appelés à respecter la liberté des parents de choisir pour leurs enfants des écoles autres que celles établies par les autorités publiques, d’assurer l’éducation religieuse et morale de leurs enfants conformément à leurs propres convictions, ce qui s’applique également à leur droit de porter des jugements par rapport aux questions morales qui regardent leurs enfants. Il y a environ 250 000 écoles catholiques à travers le monde. L’école catholique assiste les parents qui ont le droit et le devoir de choisir les écoles, y compris l’école à la maison, et ils doivent posséder le droit de ce faire, droit qui à son tour, doit être respecté et facilité par l’État. Les parents doivent coopérer de manière étroite avec les enseignants qui, de leur côté, doivent collaborer avec les parents. [….] »
Mgr Francis Chullikat

Pour lire  le texte intégral de Mgr Francis Chullikat, cliquez ici.

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